
23e année N°145 JANVIER- FEVRIER 2017
Algérie
La Lettre sétait fait lécho de larticle 51 de la nouvelle Constitution révisée (voir La Lettre n° 143) : laccès aux hautes responsabilités de lEtat et aux fonctions politiques et sécuritaires exige la détention de la seule nationalité algérienne ; quinze « fonctions » sont ainsi inaccessibles à ceux qui ont une double nationalité.
Lors du débat parlementaire, plusieurs (au sein de la majorité et de lopposition) ont fait de la surenchère : cette restriction doit aussi sappliquer aux wallis, aux ambassadeurs, aux présidents des entreprises publiques : « La souveraineté nest pas seulement politique ou sécuritaire, elle doit être exercée dans le domaine économique », a argumenté une députée du parti des travailleurs.
Le gouvernement, au contraire, est gêné par la tournure du débat et cherche à adoucir une mesure qui exclut un nombre important de collaborateurs potentiels détenteurs dune double nationalité. Chafia Mentalechta, députée de la communauté algérienne établie à létranger, avait demandé le retrait de cet article 51, pointant lexacerbation souverainiste. Elle en montre en outre labsurdité ; pourquoi faut-il une loi pour un tel dispositif ? Et surtout pourquoi exclure des binationaux, alors que la loi ne dit rien des détenteurs dune carte de résident à létranger ?
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