26e année  N°151 JANVIER – FEVRIER  2018


Autriche

 Les questions de citoyenneté au cœur des accords gouvernementaux

 L’alliance gouvernementale entre le Parti populaire (ÖVP, droite) et le Parti de la liberté (FPÖ, extrême droite) a ouvert, de façon différenciée, plusieurs sujets liés à la citoyenneté. Pour les descendants des victimes juives assassinées par les nazis dans le pays pendant la Shoah d’abord, sans pour autant, pour le moment, en préciser les modalités.

 Pour les réfugiés ensuite : ceux-ci devront attendre au moins dix ans avant de pouvoir demander la nationalité. Avec pour ces réfugiés une baisse significative des minima sociaux, qui sont plus de deux fois inférieurs à ceux versés aux nationaux, aux Européens, ou aux étrangers arrivés « légalement » (c’est-à-dire notamment hors convention de Genève).

Mais c’est aussi sur le terrain brûlant des relations avec l’Italie que la question de la citoyenneté est agitée : en proposant d’accorder la nationalité autrichienne (donc une double nationalité) aux citoyens italiens germanophones du Haut-Adige (territoire incorporé à l’Italie depuis 1919 suite à l’éclatement de l’Empire austrohongrois) le gouvernement autrichien vient perturber un équilibre patiemment élaboré par l’Italie, donnant à ce territoire des marges d’autonomie administrative, législative et fiscale.


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