Nationalité, droit de vote des résidents étrangers
Une majorité de la population est favorable au droit de vote
des immigrés.
A la suite de la vive émotion suscitée par la découverte
du corps d'une jeune Marocaine victime d'un pédophile et du soutien
apporté à la famille par toute la population, la politique
d'intégration et la question du droit de vote pour les étrangers
sont à l'ordre du jour en Belgique. Le travail mené depuis
plusieurs mois par le Conseil national pour le suffrage universel (voir
La
Lettre n°22, 25 et 26) commence à intéresser les
médias. Les partis politiques débattent de la prochaine révision
constitutionnelle : le droit de vote sera-t-il étendu aux non communautaires
?
Dans ce contexte, le sondage réalisé les 11 et 12 mars
auprès de 1000 personnes représentatives par Field Research
pour le quotidien La dernière heure est instructif. A la
question : "Faut-il accorder le droit de vote aux immigrés établis
chez nous depuis plus de 5 ans ? 50,4% des réponses ont été
oui (56,5% chez les 18 à 24 ans, 44,4% chez les 65 ans et plus),
38,9% ont répondu non et 10,7% ne se sont pas prononcés.
Le journal précise que parmi les avis négatifs ou les
non-réponses, certaines personnes ne sont pas franchement hostiles
mais mettent des conditions supplémentaires.
Une majorité des deux tiers à la Chambre et au Sénat
est nécessaire pour réviser la constitution. Après
la prise de position favorable de Louis Michel, président du Parti
réformateur libéral, premier parti francophone, les regards
sont tournés vers le parti démocrate chrétien flamand,
CVP, qui doit prendre sa décision le 20 mai. Tout le monde, à
l'image du premier Ministre J-L. Dehaene souhaite que le débat ait
lieu et l'idée de régler la question en accordant automatiquement
la naturalisation après 5 ans de présence en Belgique est,
semble-t-il abandonnée.
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