
22e année N°132 NOVEMBRE - DECEMBRE 2014
Belgique
Laction
associative est une école pour la démocratie
Certains
continuent à laffirmer : limplication des migrants
dans des activités associatives contribue à un repli ethnique,
surtout dans une société divisée comme la Belgique.
Dautres au contraire avancent que ces activités favorisent
lintégration politique dans la société daccueil.
Barbara Herman a mené une étude sur ce sujet dans le cadre dune recherche doctorale à luniversité libre de Bruxelles; son travail a consisté à analyser la relation entre limplication de migrants dans une association (quelle soit « ethnique » ou « multi-ethnique ») et la participation à une activité dordre politique (par exemple contacter un homme politique, sengager dans un parti, participer à une manifestation ou à un boycott...). Elle a en particulier mené ce travail sur les personnes dorigine marocaine (le Maroc, avec plus de 40 000 personnes, est le 2e pays en nombre de ressortissants à Bruxelles, derrière la France). Le résultat est net : parmi les personnes interrogées (lanalyse tient bien sûr compte de données socio-économiques et des caractéristiques liées à la situation migratoire : nationalité belge ou pas, durée de résidence...), celles qui sont actives dans une association sont aussi celles qui ont participé à une action de type politique. Cette même constatation est aussi faite sur le groupe témoin constitué de personnes non issues de limmigration. Ce qui pouvait paraître naturel pour ce dernier échantillon lest aussi pour les personnes issues de limmigration : laction associative nest pas le lieu dun repli ethnique mais au contraire une ouverture à la participation à la vie démocratique du pays daccueil.
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