Dans une interview publiée par Le Figaro le 1er septembre, le ministre de l’immigration, Eric Besson, s’est déclaré favorable au droit de vote des étrangers aux élections locales. L’ancien dirigeant socialiste aujourd’hui rallié à la majorité présidentielle rappelle que sa « position sur le sujet n’a pas varié ».

E. Besson est pour l’ouverture d’un débat sur le sujet qu’il ne considère pas comme « tabou » mais il estime qu’il n’est pas d’actualité parce qu’actuellement ce n’est pas la préoccupation des Français et parce que la prochaine échéance électorale c’est celle des élections régionales.

Avant la présidentielle

Le ministre qui est également secrétaire général adjoint de l’Union pour une majorité populaire (UMP) aimerait que le débat ait lieu « dans la perspective » de la prochaine élection présidentielle. Avant la campagne présidentielle de 2007, le candidat de l’UMP et futur président, Nicolas Sarkozy, s’était déclaré en faveur du droit de vote des étrangers aux élections municipales mais n’avait pas retenu cette option dans son programme.

Le CNI est contre

Le Centre national des indépendants et paysans (CNI),membre du rassemblement des partis de la droite française autour de l’UMP, a réagi vivement aux propos du ministre de l’Immigration.

Le vice-président du CNI, le député maire de Cholet, Gilles Bourdouleix, a déclaré « le droit de vote est attaché à la nationalité française et constitue un attribut de la citoyenneté. Citoyenneté et nationalité sont ainsi étroitement liées.

Comme l’énonce l’article 3 de la constitution de 1958, il n’y a pas de citoyenneté française sans nationalité française. Le principe de souveraineté nationale s’oppose au droit de vote des étrangers… La condition de nationalité a toujours été requise dans la tradition politique et constitutionnelle française et ne saurait être supprimée. Les notions de citoyenneté et nationalité ne sauraient être dissociées. »

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