22e année  N°138 NOVEMBRE - DECEMBRE 2015


Le bilan des campagnes pour le droit de vote des étrangers

Au premier abord, le bilan peut paraître négatif : manque de volonté politique des gouvernements de gauche ; hostilité de l’opposition de droite ; blocage constitutionnel ; mais aussi faible mobilisation au niveau national des partenaires politiques des collectifs, à l’exception notable du Parti radical de gauche ces dernières années, et des associations représentatives de l’immigration.

Il y a cependant des évolutions positives :

— la mobilisation des collectifs locaux, reposant souvent sur les sections locales de la LHD et du MRAP, qui ont fait un travail important de sensibilisation des élus ;

— la revendication du droit de vote n’est plus marginale mais fait partie du débat politique, même si pour la droite elle n’est qu’un chiffon rouge agité périodiquement ;

— l’opinion publique n’est plus hostile comme elle pouvait l’être en 1981 lors de l’élection de François Mitterrand. L’adhésion est de plus en plus forte chez les sympathisants de gauche. Elle est majoritaire chez les adhérents du MoDem ;

— la notion de citoyenneté de résidence s’est installée dans la vie publique : il y a par exemple dans la politique de la ville, qui concerne les banlieues, une volonté de chercher à faire participer les non-inscrits sur les listes électorales, qu’ils soient Français ou étrangers (conseils citoyens), mais aussi de n’exclure personne en cas de référendum local.

 

Bernard Delemotte


Retour au sommaire de la LETTRE n° 138

Retour à la présentation : LETTRE

Retour à la page : ACCEUIL