4 euros 19e année  N°117 MAI - JUIN 2012


EDITO

 

S’il était bien prévu que le droit de vote des étrangers s’invite dans les campagnes électorales françaises de 2012, il n’était pas prévu que le thème soit instrumentalisé à ce point. La majorité sortante a fait du vote des étrangers un des leitmotive de ses interventions mais, mettant en avant le risque communautariste, elle a fait déraper un débat qui aurait pu rester serein et positif. Il est symptomatique qu’à plusieurs reprises Nicolas Sarkozy et ses supporters parlent du vote des immigrés et non du vote des étrangers.

Pour recueillir les voix de l’extrême droite, la cible était bien les immigrés.

Heureusement, cela n’a pas marché suffisamment pour gagner les élections.

Le pire est derrière nous.

Le nouveau président de la République a promis pour 2013 la concrétisation du combat que nous menons, avec beaucoup d’autres, depuis de nombreuses années. Dans un premier débat télévisé qui a suivi les résultats de l’élection présidentielle, le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, a fait du droit de vote des étrangers une des cinq raisons de battre la gauche aux élections législatives. Espérons que les électeurs resteront cohérents avec leur vote de la présidentielle et qu’une nouvelle étape sera franchie en juin.

Nous souhaitons néanmoins sincèrement que, pour 2013, de nombreux parlementaires centristes et de droite retrouvent la sérénité dont plusieurs d’entre eux avaient fait preuve dans le passé sur ce dossier et que la France, à l’image d’autres pays européens, ait un débat apaisé sur une avancée démocratique importante qui mériterait un consensus.


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