
4 euros 21e année N°126 NOVEMBRE - DECEMBRE 2013
Dans un contexte français et européen difficile où limmigré, national ou étranger, est souvent stigmatisé et où la perspective daccorder le droit de vote à ceux qui ne lont pas séloigne de plus en plus, les bonnes nouvelles nous viennent dAmérique du Nord. Dans deux des plus grandes villes du continent, Toronto (voir La Lettre n° 124) et New York, la majorité des conseillers municipaux sest déclarée favorable au droit de vote des étrangers aux élections municipales. Ces deux villes sont des mégapoles multiethniques où les étrangers représentent une part importante de la population.
En France, dans les sondages de La Lettre de la citoyenneté, ce sont les habitants des grandes villes et en particulier ceux de lagglomération parisienne qui se déclarent les plus favorables à ce que les étrangers puissent participer à la vie de leur cité. A linverse, cest en milieu rural, là où il y a peu ou pas détrangers, que les Français sont les plus hostiles à cette extension du droit de vote.
Le paradoxe nest quapparent. Les résidents des villes où Français et étrangers se côtoient quotidiennement ont bien conscience que ladministration de leur cité ne peut se passer de lopinion dune partie significative de la population. Un tel déficit démocratique nest en effet pas acceptable et, dans les faits, lentement mais inexorablement, le droit de vote des étrangers progresse dans de nouveaux pays et/ou dans de nouvelles villes.
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n°126
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