
22e année N°136 JUILLET AOUT 2015
Même si les particularités luxembourgeoises rendent ce qui se passe dans le Grand-Duché difficilement transposables dans les autres pays européens, lintégration politique progressive des étrangers y est fort intéressante. Cest sous le gouvernement présidé par Jean-Claude Juncker, social-chrétien du CSV président de la commission européenne depuis 2014, quà trois reprises le droit de vote des étrangers a été élargi et que laccès à la nationalité a été facilité. Le gouvernement actuel, alliance de la gauche et des libéraux, a voulu aller plus loin et surtout demander lopinion des Luxembourgeois, ceux qui ont la nationalité. Pari risqué et même si certains jugent lopération mal préparée, elle a eu le mérite douvrir le débat public sur le sujet, ce que les politiques dautres pays, et particulièrement les Français, nosent pas faire. Les retombées ne sont pas que négatives puisque, dès le lendemain du scrutin, une majorité se dégage pour faciliter davantage encore laccès à la nationalité du pays, jugeant avec raison quun Etat ne peut décider de son avenir en excluant lavis de près de la moitié de ses habitants.
Dans le même temps, en France, un parti important, Les Républicains, veut limiter laccès à la nationalité française.
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