NATIONALITE, DROIT DE VOTE DES RESIDENTS ETRANGERS
UNE
EQUIPE MULTICOLORE, UNE REPRESENTATION MONOCOLORE
Tout le monde l'a remarqué, l'équipe de France qui a gagné
le Mondial, était un remarquable exemple d'intégration, avec
des joueurs d'origine diverse, intégrés dans le jeu collectif,
soutenus par une population nationale tout aussi bigarrée...
Il n'en était pas de même d'autres équipes comme
celle de l'Allemagne, blanche et vieillissante. Mais les choses sont bien
différentes au niveau politique. Les lecteurs de La Lettre le savent
: il y a deux députés d'origine turque au Bundestag, un député
noir et aucun d'origine maghrébine à l'Assemblée nationale
: les Pays-Bas ont fait leur place aux "allogènes" sur les stades
comme dans les assemblées.
Cette rentrée voit un renouveau de la lutte pour les droits politiques des résidents étrangers. Au niveau européen, le groupe "Ligne de départ" a rédigé une proposition de mesures législatives. En France, en dehors des Alternatifs et des Verts, le milieu associatif bouge avec l'Adels, la Fédération Léo Lagrange, le Mrap...
Les parlementaires français vont se réunir en Congrès pour "moderniser la vie politique". Le gouvernement veut modifier la Constitution pour permettre une meilleure représentation des femmes en instaurant la "parité". Pourquoi ne pas profiter de cette démocratisation, de cette modernisation pour donner le droit de vote à tous les résidents ?
La volonté politique existe pour forcer les organisations politiques
à faire la place qu'il leur revient aux femmes. Existe-t-elle pour
donner des droits nouveaux aux résidents étrangers ? Si elle
existe et que le Gouvernement ne puisse obtenir une majorité qualifiée
pour faire cette réforme, il sait que pour donner le droit de vote
aux élections européennes, il n'est pas nécessaire
de changer la Constitution. Une volonté politique, une majorité
simple à l'Assemblée nationale suffit. Et la seule volonté
politique suffit pour que, chaque parti, constitue une liste "multicolore"
à l'élection européenne, avec scrutin de liste, national,
à la proportionnelle.
Mais les électeurs y sont peut-être plus prêts que
les partis.
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: LETTRE DE LA CITOYENNETE
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