NATIONALITE, DROIT DE VOTE DES RESIDENTS ETRANGERS
ANNEE
DE L'EUROPE
L'arrivée
de la monnaie unique européenne est l'événement de
ce début d'année 1999.
Nous
pouvons constater, et regretter, la disproportion entre le battage médiatique
pour faire la promotion de l'Euro et la discrétion avec laquelle
la question de la citoyenneté européenne est abordée
; la dernière preuve caricaturale est la façon dont les ressortissants
communautaires étrangers dans leur pays de résidence ont
été incités à s'inscrire sur les listes électorales
pendant qu'il en était encore temps.
Il
ne faut pas s'étonner si les européens s'intéressent
si peu à leur Union et si, les abstentionnistes seront encore nombreux
aux prochaines élections. Quant aux résidents communautaires,
il sera difficile de faire moins bien qu'en 1995 (voir La Lettre N°35)
mais leur faible participation au scrutin de juin 1999 ne fera que traduire
l'absence d'investissement de la plupart des gouvernements, des partis
politiques et des maires sur cette question.
Si
les institutionnels
ont manqué d'enthousiasme, nous avons vu lors de notre rencontre
de Bruxelles que des associations se sont mobilisées dans plusieurs
pays mais aussi que des progrès ont été réalisés
ces derniers mois au niveau des politiques comme de l'opinion publique.
Les
élections européennes de 1999 doivent être l'occasion
de développer chez les gouvernants, les partis, les élus
et les électeurs une prise de conscience sur l'intérêt
de travailler et d'enrichir le concept de citoyenneté européenne.
Une présence significative d'étrangers communautaires et
de nationaux d'origine étrangère non communautaire sur les
listes de candidats, qui sont encore nationales, pourrait être un
signe favorable. Un bon objectif pour les élections d'après
l'an 2 000 serait l'élargissement du droit de vote au non communautaires
et la décision de constituer des listes européennes. C'est
en tout cas les vœux de La Lettre pour la nouvelle année.
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