LA LETTRE DE LA CITOYENNETE

NATIONALITE, DROIT DE VOTE DES RESIDENTS ETRANGERS


20F 7° année -N°40 - JUILLET-AOUT 1999

CARTESIANISME

Le nombre de ressortissants européens inscrits sur les listes électorales pour l'élection du 13 juin a encore été ridicule. Cela ne semble troubler personne. L'élection européenne a, cependant, été l'occasion d'une première en France : la présence de ressortissants de l'Union européenne sur les listes LO-LCR, MEI, P.C. ou d'origine étrangère y compris en situation éligible, sur les listes P.C., P.S., RPR-DL. Les Verts présentaient même un Allemand comme tête de liste ! Ainsi la France sera représentée au Parlement européen par une équipe qui sera plus proche de celle du mondial et surtout à l'image de la population. Bien sûr, La France n'est pas la première à réaliser cet exploit qui devrait être banal. Le Royaume-Uni, l'Allemagne... ont déjà fait cela lors d'élections antérieures. Mais mieux vaut tard que jamais.

Il n'en reste pas moins un certain nombre de paradoxes : un Allemand va représenter la France au Parlement européen mais il ne pourra pas être maire d'une commune de France ! En tant que résident européen en France, il pourra cependant élire un maire qui sera, d'office, grand électeur pour les élections sénatoriales mais ne pourra élire un grand électeur ! Et un Chilien, quelle que soit la durée de son séjour, son degré d'intégration... ne pourra rien de tout cela et restera exclu de toute consultation électorale même consultative comme un référendum organisé dans une partie d'une commune !!!

S'installe ainsi en France une citoyenneté à géométrie variable qui défie toute logique. Pourtant la solution est simple. Droit de vote et d'éligibilité pour tous les résidents quelle que soit leur origine.


Lettre de la Citoyenneté n°40 : SOMMAIRE

Retour à la présentation : LETTRE DE LA CITOYENNETE

Retour à la page : ACCUEIL