LA LETTRE DE LA CITOYENNETE
NATIONALITE, DROIT DE VOTE DES RESIDENTS
ETRANGERS
CINQ ANS
Si l'on en croit les discours des vainqueurs des législatives, le droit de vote des résidents étrangers n'est plus à l'ordre du jour en France. Les quelques personnalités de droite qui comme Jean-Louis Borloo s'étaient montrées favorables au cours de la législature précédente n'ont pas osé le dire le soir des élections devant le tir de barrage de la nouvelle majorité. Et, on a entendu ou lu à nouveau l'hypocrite et sempiternel discours : c'est si facile de prendre la nationalité française, rien n'empêche ceux qui le veulent vraiment de voter ! Chiche, les nouveaux députés français auront-ils le courage de faire aussi bien que leurs collègues belges et d'introduire une sorte d'automaticité dans l'accès à la nationalité du pays d'accueil ?
Quant au droit de vote, heureusement, nous ne pensons pas qu'il faudra attendre cinq ans pour que les résidents étrangers l'obtiennent.
D'abord parce que les esprits ont évolué et que le sujet n'est plus tabou. Au même titre que la représentation quasi inexistante des Français d'origine étrangère, le thème du droit de vote a été présent durant la campagne, y compris le soir du deuxième tour sur une des chaînes publiques de télévision. Les derniers sondages montrent la banalisation de l'opinion sur la question. Nos nouveaux dirigeants vont peut-être s'apercevoir que la "France d'en bas" n'est plus contre !
Ensuite parce que les associations, syndicats et partis qui se sont mobilisés ces dernières années vont reprendre leurs actions dès cet automne. Ils n'ont nullement l'intention de relâcher la pression.
Enfin, au niveau européen, là aussi, ce n'est plus le grand silence, mais le thème a été abordé ces derniers mois dans plusieurs réunions. Et il ne peut être que de plus en plus présent.
Bien sûr, il reste du pain sur la planche, retroussons nos manches.
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