
4 euros 21e année N°125 SEPTEMBRE - OCTOBRE 2013
Une étude européenne sur laccès à la nationalité
LInstitut universitaire européen, le Migration policy group et les universités de Dublin, Edimbourg et Maastricht ont collaboré à une étude sur laccès à la nationalité et son impact sur lintégration des immigrés (projet ACIT financé par lUnion européenne). La méthodologie et les résultats sont disponibles sur le site http://eudo-citizenship.eu/indicators.
Les comparaisons entre les pays européens se font à partir dindicateurs mesurant la part en 2008 dimmigrés nés à létranger et âgés de 16 à 74 ans qui ont acquis la nationalité de leur pays de résidence, ainsi que le nombre dannées entre larrivée dans le pays et lacquisition de la nationalité

Taux de personnes naturalisées en 2008
Les politiques des Etats en matière de nationalité expliquent en grande partie les différences constatées entre les pays étudiés mais lorigine des immigrés est un autre facteur explicatif important. Les étrangers originaires de lUnion européenne (UE) ou dautres pays développés demandent rarement la nationalité du pays de résidence ; le Luxembourg et lIrlande où les immigrés viennent en majorité dEurope se retrouvent ainsi parmi les pays ayant les plus faibles taux de naturalisations. A linverse, la Suède, les Pays-Bas, la France... où limmigration vient essentiellement de pays moins développés ont les pourcentages dacquisition de la nationalité les plus élevés.
Léducation, lemploi, le statut familial et lusage de la langue vont également influencer lacquisition de la nationalité. Ces facteurs sont décisifs en France où la quasi-majorité des immigrés est originaire de pays où le français est lune des langues officielles. Mais la France impose aussi des conditions de maîtrise de la langue, de culture civique, de casier judiciaire et de ressources financières plus exigeantes que la plupart des pays de lUE.
Létude montre également que les immigrés venant de pays moins développés et résidant dans des pays de lUE qui acceptent la double nationalité ont 40 % de probabilités supplémentaires de devenir nationaux de leur pays de résidence, comparativement à ceux résidant dans des pays nacceptant pas la double nationalité.

Vitesse de naturalisation
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