22e année  N°135 MAI - JUIN 2015


France

 

Déchéance de nationalité

 

Le 2 avril, l’Assemblée nationale a rejeté une proposition de loi de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) visant à faire perdre la nationalité française ou à condamner à une peine « d’indignité nationale » tout individu, qu’il soit Français de naissance ou par naturalisation, faisant usage d’armes contre les forces françaises ou contre tout civil français.

 

Diversité dans les conseils départementaux

 

Avant les élections des 22 et 29 mars, il n’y avait aucun élu noir, d’origine arabe ou asiatique dans 85 des 93 conseils départementaux (ex-conseils généraux) métropolitains. En présentant son étude, le président du Conseil représentatif des associations noires (CRAN), Louis-Georges Tin, a parlé de « ghettos blancs » à propos de ces conseils. Même là où la diversité est représentée, dans les départements fortement urbains, c’est à dose infinitésimale : quatre dans les Bouches-du-Rhône et en Seine-Saint-Denis, deux dans l’Essonne et le Val-de-Marne. Le CRAN juge qu’aucune famille politique ne s’en tire bien et demande « la mise en place d’un quota de 10 % pour les minorités ethniques en politique ».

La nouvelle répartition des cantons et la parité obligatoire n’ont pas modifié le « zéro

pointé pour la diversité » dont parle Philippe Martinat dans Le Parisien du 18 mars : six élus de la diversité en Seine-Saint-Denis mais deux seulement dans les Bouches-du-Rhône...

 

Conseil de résidents étrangers

 

Les élus de Pantin en Seine-Saint-Denis ont décidé de créer un conseil pour la citoyenneté des étrangers dont vingt-cinq membres ont été tirés au sort le 22 mai parmi les habitants souhaitant participer à cette instance, cinq autres membres ayant été nommés directement par le maire. L’adjoint en charge du dossier, Mathieu Monot, dit vouloir « donner un signe fort en faveur du vote des étrangers aux élections locales ».

Huan Li, 32 ans, de nationalité chinoise, siège au Conseil des résidents étrangers de Lille (CRELI) depuis sa création en 2009. Fin 2014, lors du renouvellement du CRELI, ce Lillois qui se dit « chtinois » a défendu sa vision du droit de vote :

« Mathématiquement, le droit de vote des étrangers ne change pas grand-chose.

Le nombre d’étrangers restera toujours marginal, surtout si le taux de participation

est le même que celui des citoyens français ! Mais symboliquement, c’est une reconnaissance de notre citoyenneté, de notre participation au développement économique et social de notre ville. »

 


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