24e année N°147 MAI- JUIN 2017
France
Droit de vote
Le rapport de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) a été publié le 30 mars. Il contient les résultats d’un sondage réalisé par l’IPSOS du 17 au 24 octobre 2016 auprès de 1006 personnes. A la question : « Il faudrait donner le droit de vote aux élections municipales pour les étrangers non européens résidant en France depuis un certain temps ? » 50,5 % des interrogés répondent d’accord (23,7 % tout à fait d’accord et 26,7 % plutôt d’accord) ; contre 45,7 % pas d’accord (15 % plutôt pas et 30,6 % pas du tout) ; 3,8 % ne se prononçant pas. Ces résultats sont proches de ceux du sondage réalisé un mois et demi auparavant pour La Lettre de la citoyenneté (voir n° 143).
Le 25 mars, le conseil consultatif des citoyens étrangers de Saint-Denis a tenu une réunion sur le droit de vote des étrangers. Des élus de la ville, des représentants de la LDH et du MRAP ont rappelé que cette revendication ancienne reste un objectif à atteindre.
Dans la brochure Comprendre et combattre les discriminations que vient d’éditer la Fédération des associations de solidarité avec tou-te-s les immigré-e-s (FASTI, 58 rue des Amandiers, 75020 Paris), un chapitre est intitulé : « Une discrimination légale : l’inégalité devant le droit de vote ».
Nationalité
François Hollande a présidé le 15 avril une cérémonie de réintégration dans la nationalité française de 28 tirailleurs sénégalais qui avaient combattu en Indochine ou en Algérie avant de perdre leur nationalité à l’indépendance des colonies africaines en 1960. Le président a assuré que « tous les anciens travailleurs qui résident en France et qui en feront la demande obtiendront la nationalité française ». « C’est l’aboutissement d’un long combat, de nombreuses années » s’est réjouie Aïssata Seck, adjointe au maire de Bondy en Seine-Saint-Denis, qui, petite fille d’un ancien combattant sénégalais, avait lancé une pétition signée par 60 000 personnes.
Les « tirailleurs sénégalais » originaires de toutes les colonies françaises d’Afrique étaient plus de 200 000 lors de la Première Guerre mondiale, 150 000 pour la Seconde, 60 000 en Indochine...
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