4 euros 21e année  N°125 SEPTEMBRE - OCTOBRE 2013


France

 

Droit de vote

Un rapport sur la participation des habitants des quartiers à la vie politique a été remis début août par la sociologue Marie-Hélène Bacqué et par Mohamed Mechmache, président du collectif AClefeu, au ministre délégué chargé de la Ville, François Lamy. Le rapport insiste sur un préalable indispensable : le droit de vote des étrangers.

Aux journées d’été d’Europe écologie-Les verts, un atelier intitulé « mettre en œuvre le droit de vote des étrangers » a réuni plusieurs intervenants autour de la sénatrice Esther Benbassa et de Mounir Satouri, président du groupe EELV au conseil régional d’Ile-de-France. Le maintien d’une mobilisation soutenue pour appliquer l’engagement présidentiel a été souligné.

Le Congrès ne s’est pas réuni en juillet comme l’envisageait le président Hollande, afin d’adopter la première réforme constitutionnelle de son quinquennat sur le Conseil supérieur de la magistrature. Le vote au Sénat début juillet, par une majorité alliant la droite, les centristes et les radicaux de gauche, d’un texte dénaturant celui proposé par le gouvernement a amené ce dernier à retirer son projet.

 

Nationalité

Alexis Bachelay, le rapporteur de la mission d’information parlementaire sur la situation des immigrés âgés, préconise l’accès à la nationalité française « des étrangers ascendants de Français et présents sur le territoire depuis vingt-cinq ans au moins ». Sur les 350 000 immigrés de plus de 65 ans, 40 % ont acquis la nationalité française et 210 000 ont conservé leur nationalité.

A la cour d’appel de Lyon, début août, un juge a mis dans la case nationalité « arabe » en lieu et place de « Marocain ».

 

Jeunes Français issus de l’immigration

Dans le numéro 147-148 de Migrations société (CIEMI, 46 rue de Montreuil ,75 011 Paris), Antoine Jardin revient sur l’enquête « Trajectoires et origines » de l’Institut national d’études démographiques, dans un article : « Les jeunes Français issus de l’immigration sont-ils dépolitisés ? » L’étude compare des descendants de migrants âgés de 18 à 35 ans en 2008 à une population de même âge n’ayant pas d’ascendance migratoire directe. L’auteur n’observe pas d’effets de la religion ni de l’origine des jeunes Français descendants de migrants sur leur taux d’inscription sur les listes électorales.

Par contre, les variables associées à l’origine migratoire et à l’identification à la religion musulmane pèsent significativement sur les préférences politiques des enquêtés, leur attachement marqué à la gauche.


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