4€ 19e année N°109 JANVIER - FEVRIER 2011
étrangers non ressortissants des pays de l’Union européenne à l’occasion des élections régionales
et locales des 7 et 14 novembre est passé inaperçu. Dans ce contexte défavorable et avec la plus
forte pression migratoire du continent, qui amène le gouvernement à prendre une mesure aussi
discutable que la construction d’une clôture à ses frontières, la décision du Premier ministre
Georges Papandréou d’appliquer sa promesse électorale (voir La lettre n° 103) est particulièrement
courageuse.
Le débat parlementaire
Le débat a eu lieu au Parlement en janvier et février 2010. G. Papandréou a fait référence à
l’intégration des immigrés : « Nous ne pouvons les priver du droit de participer au devenir social. »
La droite pour justifier son opposition a parlé « de la pire crise économique jamais traversée depuis
l’après-guerre » et préférait prendre l’exemple de la France et créer un ministère de l’identité
nationale ! Des manifestations pour et contre ont eu lieu dans les principales villes pendant le débat.
12 762 inscrits
La date limite d’inscription sur les listes électorales des communes de résidence a été le 31 août.
Pour s’inscrire, il faut être un résident de longue durée (titre de séjour illimité ou de dix ans) et être
présent dans la commune depuis au moins deux ans. Cinq ans de résidence dans le pays suffisent
pour les apatrides, les réfugiés ou leur famille et les membres de la famille d’un(e) Grec(que) ou
d’un(e) national(e) d’un autre pays de l’UE.
12 762 étrangers non communautaires se sont inscrits sur les listes, moins de 5 % des étrangers en
droit de le faire. En 1998, lorsque les étrangers ressortissants des pays de L’UE ont pu voter pour la
première fois aux élections locales, le nombre de votants était inférieur à 4 % des Européens de plus
de 18 ans présents sur le territoire mais, dès les élections suivantes en 2002, le pourcentage de
votants avait plus que doublé.