4 euros 19e année  N°116 MARS - AVRIL 2012


Haïti

Si la nationalité multiple est autorisée depuis une réforme adoptée en mai 2011 (voir La

Lettre n° 111), elle reste interdite, en référence à la Constitution de 1987, pour les

postes de président de la République, de député ou de sénateur.

Une commission d’enquête sénatoriale a évoqué début janvier la triple nationalité

(haïtienne, américaine et italienne) du président Michel Martelly, élu en mars 2011, et la

double nationalité de plusieurs ministres. Le Premier ministre Garry Conille, qui avait

accepté de présenter les documents prouvant sa nationalité à la commission, alors que

 plusieurs de ses ministres jouaient la carte de l’affrontement, a été poussé à la démission le

25 février. Le ministre des Affaires étrangères Laurent Salvador Lamothe a été nommé par le

Président Martelly pour le remplacer, mais il est aussi concerné par l’enquête sénatoriale, il

aurait une double nationalité haïtienne et bolivienne.

Début mars, la commission sénatoriale estime que des points d’ombre persistent sur

la nationalité du président Martelly. Un des chefs de file de son équipe lors de la dernière

campagne présidentielle, le sociologue Daniel Supplice estime qu’il y a « toute une

génération d’Haïtiennes et d’Haïtiens qui sont détenteurs de multiples nationalités et qui

pourraient apporter leur participation dans la bonne marche du pays ». La diaspora

haïtienne est estimée à près de deux millions.

 


Voir aussi N 111

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