LA LETTRE
DE LA CITOYENNETE
NATIONALITE, DROIT DE VOTE DES RESIDENTS ETRANGERS
20F 7° année -N°45 - MAI-JUIN 2000
Ils ont dit : Quelques extraits des très nombreux articles, commentaires ou prises de positon avant et après le débat à l'Assemblée nationale.
Martine AUBRY, ministre de l'Emploi et de la Solidarité. "Rien ne justifie que les Européens votent aux élections municipales alors que les autres étrangers, même installés depuis longtemps, ne le peuvent pas.. des jeunes Français issus de l'immigration doivent figurer sur les listes des candidats aux élections municipales, non pas sur des strapontins, mais pour accéder à de vÉritables responsabilités." Le Monde - 19/20.03.00.
Nabil AZOUZ et Mohiéddine CHERBIB collectif "Un(e) résident(e), une voix". "Savoir que l'immigré d'à côté est un covotant, qui fait la queue certains dimanches dans l'école communale du coin pour déposer un bulletin dans la même urne, peut changer le regard que l'on porte sur lui : être coacteur dans le même espace crée des complicités, timides au départ, mais qui, à terme, peuvent transcender les diffÉrences culturelles". Témoignage Chrétien, 11.05.00.
Jean-Louis BORLOO, député-maire (Union pour la démocratie française UDF) de Valenciennes. "On ne peut pas demander aux jeunes de s'intégrer, de respecter le pacte républicain et ne pas leur montrer qu'on joue aussi le pacte républicain dans leur direction. C'est comme en amour, il faut des preuves. Vous pouvez être d'autant plus exigeant, attendre des comportements exemplaires, de personnes à qui vous tendez la main. Il n'y a rien dans ce texte qui puisse porter atteinte à l'identité française". Le Figaro, 05.05.00.
Dominique CHAGNOLLAUD, professeur de droit constitutionnel et de science politique à l'Université Paris II. "Sur le plan des symboles et de la tradition française, intégration et nationalité sont intimement liées. Au quotidien, ce n'est pas nécessairement vrai. Dès lors que l'on exclut la possibilitÉ de devenir maire ou adjoint, ce qui permettrait aux étrangers résidant en France de participer indirectement aux élections sénatoriales, cela ne pose plus de difficultés constitutionnelles. Il n'y a pas de contradiction entre le fait d'être étranger et de vouloir voter.. Pour le moment, ce droit de vote ne peut être accordé aux étrangers, mais le processus est inéluctable. Il faut souhaiter que les immigrés de la première génération le voient". Le Figaro, 05.05.00.
Bernard LANGLOIS, journaliste, directeur de Politis. "... la nuit du 4 mais est un grand jour, si l'on ose dire, presque au même titre que celle du 4 août. Le droit de vote n'est certes toujours pas acquis, pas plus que les privilèges n'ont vraiment été abolis... La proposition de loi adoptée reste encore du domaine du symbole. mais qui eut croire que les symboles sont sans importance ? Une brèche a été ouverte... Politis, 11.05.00.
Jacques PELLETIER, ancien médiateur de la République, ancien ministre, sénateur de l'Aisne. "Au plan politique, il est nécessaire de renforcer l'intérêt des immigrés et de leurs familles pour la vie de la cité : il est donc légitime de les intégrer dans le processus de choix des responsables locaux et de les inciter à trouver l'intérêt à ce qu'ils le deviennent eux-mêmes". Le Monde, 14.03.00.
Lettre de la Citoyenneté n°45 : SOMMAIRE
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