ILS ONT DIT
 
 
 
 

André CAZETIEN, maire honoraire de Mourenx (Pyrénées-Atlantiques) : "Il y a quarante ans dans la ville de Mourenx fut mis en place un organisme qui peut donner à réfléchir. Un conseil des résidents fut élu, à la proportionnelle, avec trois listes en présence par l'ensemble des locataires qui constituaient alors 98 % de la population. Tous les habitants français, espagnols, portugais, maghrébins, âgés de dix-huit ans purent participer à cette élection. Les conséquences psychologiques furent importantes. L'esprit d'égalité, de solidarité, de responsabilité fit un grand pas en avant... Il faut le plus vite possible accorder à tous les immigrés, pour des élections locales, le droit d'être des citoyens à part entière. Des citoyens de leur commune et du monde."

Sud-Ouest - 02.11.2002

Yves JEGO, député de l'Union pour la Majorité présidentielle : "En France, aujourd'hui, il y a ceux qui ont une vocation à s'intégrer à la communauté nationale. Et puis il y a aussi des gens qui ont vocation à vivre la République sans pour autant se fondre dans la nation. Ce sera le cas en 2007 avec l'Europe des vingt-cinq où des Polonais, des Estoniens viendront vivre une citoyenneté européenne sans pour autant fusionner dans la nation française. Tout ce travail de clarification conduira, me semble-t-il, inéluctablement à se reposer la question du droit de vote des étrangers.

Libération - 06.12.2002

Nicolas SARKOZY, ministre de l'Intérieur : "Je suis très attaché à la notion de droit du sol. La réalité de la France, c'est qu'elle est construite sur la diversité, avec les Polonais, les Italiens, un certain nombre de vagues migratoires. Je n'aime pas l'idée du droit du sang. Vous savez bien ce qu'un certain nombre en ont fait : c'est la pureté... Avec le droit du sang, on crée la consanguinité et l'on se met dans une situation où l'on poursuit les gens pour leurs différences. Avec le droit du sang, je ne serais pas Français, avouez que ce serait dommage ?".

Le Monde - 11.12.2002

Guy VERHOFSTADT, Premier ministre belge, interrogé sur le refus d'accorder le droit de vote, pour les communales, aux ressortissants non européens : "Pour réussir l'intégration, c'est beaucoup plus important de permettre d'accéder plus souplement à la nationalité belge. C'est un premier pas vers l'intégration qui donne beaucoup plus de droits que celui de voter aux communales : des centaines de milliers de gens ont maintenant la possibilité de participer pleinement à la société et à toutes les élections. Il y a beaucoup d'autres choses à faire que de se borner sur des trucs symboliques."

La Libre Belgique - 20.12.2002
 
 


Retour au sommaire de la LETTRE n° 61
Retour à la présentation : LETTRE
Retour à la page : ACCUEIL