4€ 19e année N°114 NOVEMBRE - DECEMBRE 2011
Jean-Pierre Chevènement, sénateur, président d’honneur du Mouvement républicain et citoyen
La naturalisation sur des critères simples est préférable au droit de vote des étrangers, mesure
qui « ouvrirait la voie à des votes ethniques ou communautaires qui renforceraient les commu-
nautarismes et leur conféreraient l’amorce d’une base légale ».
Sortir la France de l’impasse, publié le 5 octobre, éditions Fayard
NDLR
Dans les pays comme la Belgique, les Pays-Bas ou l’Allemagne où il y a « des votes ethniques ou
communautaires », ils sont le fait de Belges, de Néerlandais et d’Allemands. Les listes « spécifi-
ques » n’ont jamais obtenu plus d’un ou deux sièges dans des conseils municipaux qui se comp-
tent sur les doigts d’une seule main dans l’ensemble
des trois pays. PYL
Patrick Devedjian, député UMP et président du conseil général des Hauts-de-Seine
« Je ne veux pas d’une France avec une citoyenneté à deux vitesses, avec des citoyens de plein
exercice et des citoyens de demi-exercice qui votent seulement à quelques élections et pas aux
autres... Les Etats-Unis qui sont un pays d’immigration et d’intégration ne pratiquent absolument
pas ce genre de dispositions et les pays de l’Europe du nord le font pour ne pas donner la na-
tionalité de leur pays à ces étrangers. »
Radio J, 23 octobre 2011
NDLR
La situation en France est actuellement une citoyenneté à trois vitesses : pleine et entière pour
les nationaux ; restreinte pour les ressortissants de l’Union européenne qui ne peuvent voter
qu’aux élections municipales et européennes ; totalement absente pour les autres étrangers.
A l’exemple de la Suède, de la Belgique ou du Luxembourg, les pays qui accordent le droit de
vote aux étrangers sont dans les premiers en Europe à faciliter l’accès à leur nationalité (voir les
statistiques d’Eurostat dans le n° 113 de La Lettre). De son côté, le gouvernement français ac-
tuel n’a fait que durcir les conditions d’accès à la nationalité ces dernières années. BD.