4 euros 19e année  N°117 MAI - JUIN 2012


Elle et ils ont dit

 

Philippe Cayla, président d’Européens sans frontières et Catherine Colonna, ex-ministre déléguée aux Affaires européennes.

 « Accorder aux citoyens européens le droit de vote à toutes les élections, qu’elles soient locales, régionales,

nationales ou européennes, ce serait donner à chacun le sentiment d’appartenir à une communauté

de destin, d’être partout chez lui, au sein de l’Union européenne. Ce serait donner tout son sens à la citoyenneté européenne, qui ne doit pas être une citoyenneté de complément, au rabais, mais donner de la fierté et des droits. »

Le Monde, 3 avril 2012

 

Jean-Marc Ayrault, député-maire de Nantes et futur Premier ministre.

 L’attribution du droit de vote aux étrangers extracommunautaires pour les élections locales sera « une sorte de sas, un apprentissage de la citoyenneté, mais ensuite, si on veut aller plus loin, il n’y a qu’un moyen, c’est d’acquérir la nationalité française, pour être avec les autres citoyens français à égalité de droits et de devoirs ».

BFM TV, 25 avril 2012

 

Claude Guéant, ministre de l’Intérieur.

« Sur le droit de vote des étrangers, nous sommes contre, M. Hollande est pour. C’est clairement la perspective

de conseils municipaux à majorité étrangère dans un certain nombre de collectivités. »

Le Progrès, 30 avril 2012

 

Patrick Karam, ancien délégué interministériel pour l’Egalité des chances des Français d’outremer(2007-2011).

« Permettre aux étrangers de voter aux municipales entraînera plusieurs départements ou territoires d’outre-mer vers le

chaos... Permettre à des étrangers de voter va être interprété comme une sorte de dépossession, d’agression et les gens ne se sentiront plus maîtres chez eux et tout étranger deviendrait suspect immédiatement. »

AFP, 30 avril 2012

 

Nicolas Sarkozy.

 « Vous savez très bien que le droit de vote pour les immigrés ne s’adresse pas aux Canadiens, aux Américains. Il s’adresse pour l’essentiel à ce qui est la réalité de l’immigration française, une immigration africaine,

d’Afrique du nord, d’Afrique subsaharienne. Si vous donnez le droit de vote aux immigrés, avec la tentation communautariste que nous connais-sons aujourd’hui et que nous voyons chaque jour, pour les municipales, il y aura des revendications identitaires et communautaires, des horaires différenciés pour les femmes et les

hommes dans les piscines, des menus différenciés dans les cantines municipales, des médecins

différenciés pour les hommes et les femmes dans l’hôpital. »

 

François Hollande.

 « Vous dites que ça va introduire des revendications communautaires. Il y a des étrangers qui sont là depuis des années, qui viennent effectivement d’Afrique ou du Maghreb, qui peuvent être musulmans ou pas, qui ne conçoivent pas forcément une participation à une élection locale comme un instrument de pression religieuse.

Je vous fais d’ailleurs observer qu’il y a des Français qui sont de culte musulman aujourd’hui. Est-ce que ces Français-là font des pressions communautaires ? »

Débat télévisé entre les deux candidats au second tour de l’élection présidentielle, 2 mai 2012


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