26e année  N°152  MARS – AVRIL  2018


Japon

Un groupe de Japonais vivant en Suisse et en France porte plainte contre son gouvernement. Ils demandent la suppression de la loi qui interdit d’avoir une double nationalité. Six d’entre eux ont obtenu le statut de citoyen étranger et veulent retrouver leur nationalité japonaise. Les deux autres veulent savoir s’ils vont garder leur nationalité japonaise même s’ils obtiennent une autre nationalité. Les plaignants espèrent garder leur nationalité au vu d’un attachement au Japon et de liens avec leurs parents vivant dans ce pays.

Des personnes avec plusieurs nationalités comme les enfants nés métis doivent, suivant la loi, choisir une nationalité avant l’âge de 22 ans. Leur nombre a augmenté ces derniers temps en raison des mariages mixtes. Si des citoyens japonais obtiennent une nationalité étrangère, par exemple lors d’un mariage mixte, ils doivent selon la loi renoncer à une des deux nationalités dans les deux ans. Mais aucune clause n’est prévue pour pénaliser celui qui ne prend aucune décision. Cette loi relative à la possession d’une seule nationalité existe depuis l’ère Meiji (1890). Elle est inscrite désormais dans la Constitution.

 Les plaignants estiment que cette loi n’est plus d’actualité vu la globalisation des échanges. Souvent les Japonais qui s’installent à l’étranger prennent la nationalité du pays d’accueil pour des commodités de travail ou d’autres opportunités. Selon le ministre des Affaires étrangères environ 460 000 Japonais sont partis en 2016, mais on ne sait pas trop combien actuellement ont une double nationalité. Les statistiques du ministère de la Justice montrent que le nombre de Japonais renonçant à leur nationalité pour diverses raisons serait de 700 à 1000 entre 2013 et 2016.

 


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