LA LETTRE DE LA CITOYENNETE
Nationalité, droit de vote des résidents étrangers
20F 6° année -N°33 - MAI-JUIN 1998
BONNES LECTURES
Dans l'article "Les immigrés et les élections municipales de 1995", Paul Oriol analyse plus de 400 listes et professions de foi provenant d'une centaine de communes représentatives d'après l'institut de sondage CSA de l'ensemble des communes de France. Sur les 15 783 candidats, 2,4% étaient d'origine maghrébine et 1,9% étaient d'autres immigrés. La famille politique des candidats, leur place sur les listes, leur profession et le nombre étrangers dans la commune sont étudiés. La place de l'immigration dans les professions de foi permet de constater que l'extrême droite représente à elle seule 70% des citations sur le sujet. Les professions de foi de la gauche classique ne parlent pas d'immigration. Les verts et les écolo-alternatifs sont plus explicites et parlent 5 fois sur 11 du droit de vote.
Dans un autre article, Antonio Perotti fait une intéressante revue de presse sur le débat concernant la récente réforme du droit de la nationalité (loi Guigou). Migrations société n°56 mars-avril 1998 (46, rue de Montreuil - 75011 Paris)
Après un éditorial "Le droit - réellement universel - pour demain ?" la revue consacre un dossier d'une cinquantaine de pages sur la participation politique des personnes d'origine étrangère et le droit de vote. La situation en Belgique, en particulier le point de vue de tous les partis politiques, mais aussi aux Pays-Bas est détaillée. De nombreux témoignages de militants et élus immigrés montrent l'intérêt et les difficultés de cette participation. Mohamed Rabbae, dont les responsabilités à la tête du parti Groenlinks (gauche verte) expliquent vraisemblablement le fait que ce parti recueille plus de 50% du vote des Marocains, rappelle que lorsque les populations étrangères purent voter pour la première fois aux Pays Bas, en 1986, le roi du Maroc avait demandé aux Marocains "de ne pas se mêler des affaires du pays d'accueil". 19% des immigrés marocains avaient osé aller voter. Depuis, le roi a changé de position, la participation des Marocains est en nette augmentation et pour M. Rabbae "les Marocains qui vivent aux Pays-Bas, s'ils veulent défendre leurs intérêts au sein de la société néerlandaise, doivent faire usage de tous les moyens démocratiques qui sont mis à leur disposition". Nouvelle Tribune n° 17 décembre 1997 (15, rue du Méridien, 1210 Bruxelles)
Voir aussi Lettre de la Citoyenneté n°32 : BONNES LECTURES
Lettre de la Citoyenneté : SOMMAIRE
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