26e année  N°153 MAI – JUIN  2018


 

Liban

 Droit de vote

 Pour la première fois depuis l’indépendance en 1943, les émigrés ont pu voter pour les législatives les 27 et 29 avril, dans une centaine de bureaux répartis dans le monde. Il y a eu 82 900 inscrits dans 39 pays, dont 8 700 en France, ce qui correspond à environ 10 % des Libanais de la diaspora ayant la nationalité libanaise et en âge de voter. La diaspora compte plus de dix millions de personnes dont la grande majorité n’a plus ou n’a jamais eu la nationalité libanaise. Le droit de vote pour la diaspora était une vieille revendication des partis chrétiens en quête d’un meilleur équilibre avec les autres communautés. Les distances à parcourir pour voter et le peu de publicité pour le scrutin expliquent le faible nombre de  votants. Leur poids électoral est minime comparé aux 3,7 millions d’inscrits qui ont voté le 10 mai au Liban.

 Nationalité

Le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a annoncé fin mars qu’il allait présenter un projet de loi permettant aux Libanaises mariées à des étrangers, à l’exception des Palestiniens et des Syriens, de transmettre leur nationalité à leurs enfants. « La Constitution interdit la naturalisation et l’État libanais est attaché au droit au retour des Palestiniens et des réfugiés » a-t-il ajouté. Il a également suggéré que les hommes mariés à des Palestiniennes ou des Syriennes ne pourraient pas non plus transmettre leur nationalité à leurs enfants. Les propos ont été jugés racistes et discriminatoires par les organisations qui militent pour les droits de la femme et la transmission sans ré- serve de sa nationalité à ses enfants (voir La Lettre nos 122 et 144).


Retour au sommaire de la LETTRE n° 153

Retour à la présentation : LETTRE

Retour à la page : ACCUEIL