
4€ 11° année - n° 64 JUILLET - AOUT 2003
••• Nouvelle-Zélande
Les conservateurs actuellement dans l'opposition veulent
une nouvelle fois supprimer les dix-huit sièges qui sont réservés
à la communauté maorie au Parlement néo-zélandais.
Ce qui peut apparaître comme un privilège est le résultat
de l'histoire du pays. Quand en 1852, l'Angleterre accorde le droit de
vote aux Néo-Zélandais, elle refuse de l'accorder aux Maoris.
Ces derniers revendiquent le droit de participer au gouvernement de leur
pays. Pour continuer sa politique d'annexion des terres maories, le gouvernement
anglais accorde en 1867 non pas la représentation à laquelle
pourraient prétendre les Maoris, quinze sièges, mais seulement
quatre sièges spéciaux qu'ils conserveront pendant plus de
cent ans. Lorsque la représentation proportionnelle fut adoptée
en Nouvelle-Zélande, les Maoris luttèrent pour conserver
ce qu'ils considèrent comme des droits fondamentaux accordés
tardivement et à contrecœur. Ils obtiennent plus de sièges
réservés, ce qui est pour eux, qui ont peu de droits, une
garantie de maintenir leur présence au Parlement.