Avant l'ouverture officielle de la campagne électorale, et donc sans connaître les textes officiels qui seront adressés par les candidats aux électeurs, le droit de vote des résidents étrangers est peu présent dans les déclarations ou discours des candidats. Les positions des candidats Olivier Besancenot de la Ligue communiste révolutionnaire, Arlette Laguillier de Lutte ouvrière, Robert Hue du Parti communiste français, Noël Mamère des Verts ou Christiane Taubira du Parti radical de gauche sont, sans surprise, favorables. Lionel Jospin dans une interview au Journal Le monde le 2 mars 2002 prend également position pour.

A la question "N'y a-t-il pas de moments où les politiques doivent aller de l'avant, quitte à imposer des réformes contre ce qui paraît être un sentiment dominant…?" le candidat du Parti socialiste répond "Rares sont dans une démocratie les sujets qui appellent une telle contradiction. J'en vois un peut-être : le vote des étrangers aux élections locales. Je le préconise. Je souhaite que les étrangers vivant en France depuis dix ans dans des conditions régulières puissent être des "citoyens de la cité", des acteurs de la vie municipale."

Le projet P.S. 2002 adopté lors de la Convention nationale le 26 janvier prévoyait cinq ans de présence ; sur la pression de son parti, le candidat Jospin est revenu à ce délai de cinq ans. Les autres candidats, y compris Jean-Pierre Chevènement, n'aborde pas le sujet.

Les trois collectifs "Même sol, mêmes droits = mêmes voix", "Pour une véritable citoyenneté européenne", "Un(e) résident(e), une voix" ont adressé le 13 mars un courrier à tous les candidats demandant "quel engagement vous comptez prendre pour mettre fin à l'inégalité qui divise les citoyens-résidents que nous sommes tous quand il s'agit de participer par le vote aux décisions qui nous concernent tous également." Les réponses seront rendues publiques.

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