LA LETTRE DE LA CITOYENNETE

NATIONALITE, DROIT DE VOTE DES RESIDENTS ETRANGERS

20F 9° année -N°51 - MAI-JUIN 2001

Les trois collectifs ont rencontré le président du Sénat


Le 3 mai, des rassemblements pour le droit de vote des résidents étrangers se sont tenus dans une vingtaine de villes de France : Annecy, Caen, Chambéry, Cherbourg, Clermont-Ferrand, Evreux, Fresnes (94), Lognes (77), Montpellier, Marmande, Mulhouse, Nantes, Paris, Poitiers, Quimper, Rennes, Strasbourg, Toulon, Toulouse, Villeneuve d'Ascq.

A Paris, les trois collectifs ("Même sol, mêmes voix", "Un(e) résident(e), une voix", "Pour une véritable citoyenneté européenne") ont organisé le rassemblement devant le Sénat et ont demandé une audience au président du Sénat.

Le président du Sénat a fait part de son opposition à cette réforme au nom du principe de réciprocité faisant ainsi dépendre la démocratie en France du régime des pays d'où proviennent les résidents. Ainsi des personnes sont privées de leurs droits politiques et dans leur pays d'origine et en France par la volonté d'un dictateur ! Bien entendu, le président du Sénat ne s'est pas engagé à déposer une proposition de loi en faveur des ressortissants de pays où les Français ont, depuis longtemps le droit de vote !

Comme la délégation lui faisait part de l'appui de la population à cette revendication (sondage Lettre de la Citoyenneté), le président du Sénat a mis en cause la valeur des sondages et a conseillé à la délégation de demander un référendum sur la question. Malheureusement, ce n'est pas de la responsabilité de la délégation ou des trois collectifs. Mais du Sénat ! Si le Sénat adoptait le texte en l'état, cette réforme devait ensuite être soumise à référendum. Cette contradiction avec lui-même n'a pas modifié l'attitude du président du Sénat !

Par ailleurs, il ne s'est pas opposé à ce que ce texte soit discuté si le gouvernement, comme il en a le droit, le mettait d'office à l'ordre du jour du Sénat. Il faut dire qu'il n'a pas le pouvoir de s'y opposer. Mais il a insisté ainsi, longuement, sur la responsabilité du gouvernement. C'est parce que les trois collectifs sont conscients de cette responsabilité du gouvernement qu'ils ont demandé à être reçus par le Premier ministre. Qui ne se presse pas de répondre à la demande. De toute façon, les trois collectifs ne sont pas disposés à jouer à ce jeu politicien. Il est anormal que la question ne soit pas débattue au Sénat et qu'on ne puisse connaître l'opinion de ses membres. L'obstruction et le manque de courage ne font pas une bonne politique. Paul Oriol

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Lettre de la Citoyenneté n°51 : SOMMAIRE

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