
26e année N°155 SEPTEMBRE OCTOBRE 2018
République démocratique du Congo (RDC)
Les élections présidentielle et législatives sont fixées au 23 décembre. Elles ont ravivé les polémiques sur la double nationalité des candidats (voir La Lettre n° 153). La commission électorale nationale indépendante (CENI) a recalé dans un premier temps 6 des 27 candidats à la présidentielle. Deux des 6 recours ont été acceptés par la Cour constitutionnelle et la publication définitive du 19 septembre retient donc 23 candidats. Le cas de la seule candidate, Marie-Josée Ifoku, est démonstratif : sa candidature a été dabord recalée au motif quelle avait perdu sa nationalité congolaise « dorigine » pour devenir canadienne et quen recouvrant, il y a cinq ans, sa nationalité congolaise, après avoir abandonné sa nationalité canadienne, elle navait quune « nationalité dacquisition » qui ne permettait pas de candidater à la présidentielle. Son recours a été accepté et elle fait partie de la liste définitive. Treize candidats aux législatives ont également été invalidés par la CENI parce quils sont détenteurs dune nationalité étrangère. Le contrôle de la nationalité était moins rigoureux auparavant, on estime quil y avait dans lassemblée sortante près dune centaine de députés binationaux.
LAssemblée nationale a décidé de priver les Congolais vivant hors de la RDC du droit de vote à lélection présidentielle de décembre. Leur nombre est estimé à 16 millions alors que le nombre délecteurs potentiels est de 40 millions. Comme dautres diasporas africaines, les Congolais de létranger sont souvent dans lopposition aux gouvernements en place.
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