LA LETTRE DE LA CITOYENNETE

NATIONALITE, DROIT DE VOTE DES RESIDENTS ETRANGERS


20F 7° année -N°37 - JANVIER FEVRIER 1999

FRANCE : EVOLUTION DE L'OPINION

Depuis 5 ans, chaque année, avec l'aide des Amis de Tribune Socialiste, la Lettre de la Citoyenneté demande à l'institut C.S.A de réaliser le même sondage. La question porte sur l'avis favorable ou opposé à l'extension du droit de vote pour les élections municipales et européennes aux résidents étrangers non membres de l'Union européenne vivant en France.

Un échantillon représentatif de plus de 1 000 personnes est ainsi interrogé par téléphone dans le cadre d'une série de questions faisant l'objet d'autres commandes à l'institut de sondage.

Les derniers résultats publiés dans le numéro 36 de La Lettre confirment le changement de tendance survenu en 1997. de 1994 à 1996, les opinions favorables étaient passées de 32 à 28%. En mars 1997, dans le contexte des premières manifestations et prises de position sur les "sans-papiers", 39% des personnes interrogées se déclaraient favorables à l'extension du droit de vote. En octobre 1998, ils sont 44%. Compte tenu de ceux qui ne se prononcent pas (5% en 98 comme en 94), l'écart entre favorables et opposés est passé de 31 points en 1994, 41 points en 1996 à 7 points en 1998 !

Ce changement d'opinion concerne toutes les classes étudiées dans le sondage. Ce sont d'ailleurs les catégories les plus opposées qui ont le plus progressé vers le "favorable" en 5 ans : les catholiques pratiquants réguliers, + 21 points, les sympathisants de la droite, + 15 points, les personnes dont le chef de famille est retraité ou inactif, + 13 points.

Les catégories les plus favorables à l'extension du droit de vote aux non communautaires sont toujours les mêmes : les étudiants (71% d'avis favorables en 98) les jeunes (jusqu'à 34 ans, les opinions sont majoritairement favorables) les sympathisants de gauche et écologistes, favorables respectivement à 56% et 55% en 1998, les "sans religion" ou d'une religion autre que catholique.

Le lieu de résidence est très déterminant avec une progression des avis favorables en fonction de la taille de la commune : 36% de favorables en 98 dans les communes rurales, 53% dans les communes de 100 000 habitants et plus hors agglomération parisienne (46% de favorables).

Voir aussi : SONDAGE DANS N°36

Lettre de la Citoyenneté n°37 : SOMMAIRE

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