NATIONALITE, DROIT DE VOTE DES RESIDENTS ETRANGERS

BONNES LECTURES

* Rogers de BRUBACKER "Citoyenneté et nationalité en France et en Allemagne" aux Editions Belin, 1997. L'auteur fait le tour de la question de la nationalité en France et en Allemagne car, dit-il, l'harmonisation européenne en cette matière concerne, avant tout, ces deux pays et la Grande-Bretagne, au sens où ces trois modèles sont les plus éloignés et les dispositions prises en cohérence avec une certaine idée de la nation.
L'auteur examine l'histoire de la nation et de la nationalité, dans ces deux pays, et la pratique d'acquisition de nationalité. La comparaison est d'autant plus pertinente qu'ils se ressemblent, relativement à l'importance quantitative de l'immigration. Alors que la conception française de la nation a été centrée sur l'Etat et été assimilationniste, la conception allemande a été centrée sur le Volk et été différentialiste : définition politique d'un côté, ethnoculturelle de l'autre.
Ces dernières années ont vu une certaine convergence : modération du droit du sol en France, naturalisation pour les Turcs en Allemagne (voir La Lettre numéro 33).
S'il y a peu encore, l'Allemagne refusait de se définir comme un pays d'immigration, malgré l'importance de sa population étrangère, on peut se demander si le constat fait par l'auteur pour la décennie 80, à l'image des décennies précédentes, ne va pas se modifier radicalement. Le blocage politique contre la double nationalité ne va-t-il pas sauter un jour prochain ? Pierre Gineste.

Lettre de la Citoyenneté n°34 : SOMMAIRE 

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