LA LETTRE DE LA CITOYENNETE
NATIONALITE, DROIT DE VOTE DES RESIDENTS
ETRANGERS
Le numéro double 199-200 de l'agenda interculturel (avenue de Stalingrad, 24 – 1000 Bruxelles) célèbre les vingt ans du Centre bruxellois d'action interculturelle. Henri Goldman, codirecteur de "Politique, revue de débats" et coordinateur des "Assises pour l'égalité" y fait part de son scepticisme sur le énième débat parlementaire en cours et reprend l'historique du droit de vote pour tous en Belgique qui lui fait penser au mythe de Sisyphe, à cette pierre qui dégringole alors qu'elle est presque arrivée en haut de la colline.
A la fin des années 1970, le premier gouvernement Martens met le droit de vote des étrangers à son programme et, cela semblait acquis pour les communales de 1982.
La crise économique, un discours dominant xénophobe, un homme fort du parti socialiste, Charles Picqué, qui est contre… et c'est le début d'une longue traversée du désert.
La revendication dans les années 90 d'une naturalisation automatique et une immigration marocaine qui acquière de plus en plus facilement la nationalité belge car elle n'a pas à renoncer à sa nationalité d'origine "concurrencent" la revendication des droits politiques.
Pourtant, pour l'auteur, cette revendication reste d'actualité, notamment pour les nouvelles premières générations car la naturalisation n'est une démarche anodine que pour les deuxième, voire troisième générations. Surtout, la citoyenneté ne peut s'absorber totalement dans la nationalité. Chacun a besoin de se relier dans le temps à un lignage "vertical", la nationalité, mais aussi de s'inscrire dans une société "horizontale" pour décider avec les autres de l'ici et du maintenant, la citoyenneté.
Voir aussi : Belgique
: le senat dit non
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